Dans son Histoire naturelle, Pline l’Ancien raconte
qu’Alexandre le Grand tenait le peintre Apelle de Cos
en si haute estime qu’un jour il lui céda sa favorite.
Jean-Baptiste Greuze s’imposa dès son premier tableau.
Ses contes moraux encombrés de sous-entendus grivois
connurent une vogue incroyable, aussi intense que durable.
Il fit pleurer dans les chaumières, mais quel peintre fut-il ?
Y a-t-il un mystère Chardin ? Pourquoi sa peinture,
en apparence si banale, nous trouble-t-elle autant ?
Si secret il y a, où se cache-t-il ? Dans son humble
fidélité à une réalité familière ? Ou bien est-ce que…
Engagé volontaire, le peintre allemand Otto Dix est
envoyé sur le front en Champagne et dans la Somme.
Plusieurs fois blessé, il en revient pacifiste convaincu.
Il va alors utiliser son art pour dénoncer les horreurs
de la guerre, comme on peut le voir avec Der Krieg.
Attention, phénomène ! Helene Schjerfbeck était pétrie de talents,
et peu d’artistes ont connu une aussi remarquable évolution, passant
du naturalisme sensible de ses débuts à un art moins conventionnel,
où l’introspection tient la première place, comme on peut le vérifier
dans la série d’autoportraits où elle se regarde vieillir sans faillir.